Résidence d’une semaine au Claquettes Club pour le Tap Liège Festival avec la performance Dodo Stamp
Le contexte
Du 4 au 9 avril, nous avons travaillé avec Faustine Boissery, Bara Hřebačková et moi même, à une nouvelle version de la performance Dodo Stamp, accompagné du claquettiste américain Josh Hilberman, fondateur du Claquette Club avec Stéphanie Détry.
Dodo stamp est une performance, jusqu’à présent montrée dans des espaces d’exposition, qui cherche à faire vivre au spectateur une expérience du sommeil, de nos cycles circadiens et de la fatigue, dans un dialogue entre une interprète de texte et une danseuse de claquettes.
Vers une durée d’une heure
Le travail sur la performance a débuté en 2019 et a fortement évolué dans le temps, au grès de répétitions, résidences, et représentations face à un public. Régulièrement montrée lors d’événements d’art contemporain et de vernissages, la performance durait jusqu’à présent environs 30 minutes.
Lors d’une résidence en 2020 à See U, nous avions démarré un travail sur l’étirement de la durée de la performance : de 30 minutes à une heure. Dodo Stamp abordant directement la notion de temps, la durée est un enjeu central qui métamorphose directement l’expérience du spectateur.
La particularité de cette performance est également qu’elle s’adapte chaque fois à l’espace, au contexte et à la durée qui l’accueille. Le texte change à chaque fois, par un travail de sélection et de composition des cartes “texte”. Une grande part est laissé à l’improvisation des performeuses. La résidence au Claquettes Club nous a permis d’affirmer cette durée d’une heure, qui pourrait finalement encore s’étirer.
L’espace de la salle de spectacle
Pour la première fois, nous avons travaillé Dodo Stamp dans un espace de spectacle. Depuis le départ, la volonté du projet est d’aborder une posture hybride entre arts du spectacle et arts visuels et performatifs.
S’adapter à l’espace est également l’un des enjeux de Dodo Stamp, et la salle de spectacle représentait un challenge, mais également un nouveau terrain de jeu. Nous avons réussi à garder cette hybridation, par la disposition du public dans l’espace, un aller retour entre spectaculaire, mise en scène et improvisation, anti-spectaculaire, un travail de la lumière ambiant, parcourant lentement le cycle lumineux d’une journée : du petit matin à la nuit jusqu’à un retour au petit matin.
Suite à cette résidence, nous pouvons dire que nous avons enfin expérimenté jusqu’au bout cette fusion hybride des arts visuels et de la scène. De telle façon que je ne sais plus très bien dire si Dodo Stamp est une performance ou un spectacle. Pas tout à fait l’un, ni tout à fait l’autre.
Focus sur les claquettes avec Josh Hilberman
Accompagné de Josh Hilberman, nous avons pu affiner le travail rythmique et la “tap dance”. Bara Hřebačková, sous les conseils avisés de Josh Hilberman a pu travailler des séquences rythmiques, des références à des chorégraphies de l’histoire des claquettes. Nous avons également pu pousser plus loin les interactions entres voix / sens / rythmes.